Tu veux savoir si tu pourras changer de boulot ? Tapes DÉMISSION au 81212

J’en ai beaucoup parlé, en ce moment je passe pas mal d’entretiens pour changer de boulot. Le sacrifice a assez duré et je n’ai plus la patience de me mettre entre parenthèse, du moins professionnellement. 

Oui mais voilà, la bonne volonté ne guéri pas l’endometriose ! Si j’arrive à partir de mon job et que je veux continuer la PMA, j’aurais encore à subir cette connasse de maladie avec ce que ça implique : fatigue chronique, douleurs chroniques et bien entendu les règles qui te defoncent et t’empêche de mener à bien toute activité. Et puis il y a la PMA et les rdv médicaux et tout le barda que vous ne connaissez que trop bien. 

Alors voilà, je sais que certaines d’entre vous ont sauté le pas du changement de boulot en PMA : donnez-moi vos secrets !! Et même pour celles qui ne l’ont pas fait, quel est votre avis sur la question ? Je sais que si je ne dis rien je vais stresser à mort du 1er arrêt maladie que je devrais fatalement poser. Et je ne veux pas que les gens se posent des questions sur moi ou mon implication (au moins 3 jours par mois, oui ça soulève des questions même chez les bien intentionnés). Un collègue avec lequel j’en ai parlé m’a conseillé la franchise, c’est à dire attendre d’être en short list sur un poste et amener le sujet en mode « je vous dévoile la chose en toute transparence pour partir sur des bases saines ». Ma stratégie est donc d’attendre d’être bien avancé dans les recrutements (demain soir j’ai mon 4eme RDV pour une boite donc on s’approche de l’instant fatidique), type aux négociations chiffrées puis d’aborder la question en disant simplement que j’ai un élément à prendre en considération : une maladie qui m’empêche parfois de me déplacer. Je pense aussi leur dire que je peux toutefois supplér à mes taches en bossant à distance dans ces moments là.

Qu’en pensez-vous ? Je redoute ce moment mais il me semble inévitable et je ne peux plus rester dans mon boulot actuel juste en attendant qu’il se passe quelque chose.

24 réflexions sur “Tu veux savoir si tu pourras changer de boulot ? Tapes DÉMISSION au 81212

  1. Un peu en vrac (pour que mon commentaire ne fasse pas 10 000 lignes)
    Je suis concernée par l’endométriose, mais j’ai une entreprise et une hiérarchie très compréhensives. C’est pas pour me vanter de ma chance, c’est juste pour te dire que : ça existe ;-). ça dépend des branches, ça dépend des spécialités, ça dépend du type de poste que tu vises, si tes horaires sont adaptables, si tu gères beaucoup d’urgences, ça dépend de la taille de l’entreprise (pour moi très grosse entreprise française, et je suis dans le domaine de l’ingénierie).
    Ma maladie s’est installée (enfin dégradée) *pendant* mon poste. Et je comprends tes craintes. Je n’aurais pas osé en parler avant. Je n’en aurais probablement pas parlé avant (et j’aurais culpabilisé).
    Dans mon cas, les arrêts de travail sont très bien acceptés (PMA, endométriose, autre – je n’ai pas de chance!). On veut que je me repose, on me décharge de ce qui peut l’être. On ne me met pas la pression. On m’aide du mieux possible (là encore c’est pour te montrer que c’est possible!)
    Concernant l’endométriose, au début je posais un jour par ci un jour par là. Et puis ça finissait par trop amputer mes congés annuels. Alors j’ai commencé à poser un jour maladie (je simplifie, mais là où je suis, on *peut*, c’est à la main de la hiérarchie de nous les valider ou non). Et comme une journée ne suffisait plus, j’anticipais : je prenais mon PC, je restais chez moi 2 jours. Je posais 0 ou 1 jour en maladie et 1 ou 2 jours en travail à distance (idem, on peut de façon ponctuelle, à la main de la hiérarchie). Parce que effectivement, même si je bosse à vitesse réduite dans ces moments là, je suis mieux chez moi (douleurs, fuites, position, voiture, ne voir personne, etc.) et je peux toutefois gérer les « urgences » (enfin les choses les plus simples auxquelles il est possible de répondre rapidement pour faire gagner du temps à la personne en face). Rien que savoir que je n’allais pas être sur mon lieu de travail ces 2 jours ça, je le vivais mieux (je ne dis pas que les douleurs étaient dans ma tête, juste qu’elles étaient amplifiées par l’angoisse, elle provenant de ma tête)
    Parfois, le médecin du travail peut aider (j’ai une collègue qui a pu adapter son rythme). Parfois tu le rencontres avant.

    Je ne suis pas trop rentrée dans les détails, mon message semble déjà assez long ^^
    Mais si tu as pas compris un truc, dis moi 😉

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    • Si si j’ai très bien compris !! J’ai ce type d’aménagement actuellement avec du télétravail le mercredi. Idem, ma hiérarchie est au courant pour la maladie + la PMA mais comme ça s’est envenimé avec ma direction je suis entrée en mode rien à foutre donc si je suis en arrêt, bah tant pis ! Idem, j’en ai parlé aux RH pour que mes examens PMA soient décomptés de mon temps de travail.
      Donc oui tu as raison, ça existe. Mais je stress d’aborder le sujet avec de nouveaux potentiels employeurs. Pour l’instant mes touches sont dans des start-up donc peu de réelles structures RH solides. Je suis dans le secteur de la relation client donc pour moi pas d’urgences de types vitales mais tu connais les gens, tout est urgence même la question la plus insignifiante.

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  2. Je crois que je t’en avais parlé : j’ai passé un entretien en Juin. Je l’avais préparé avec un copine dans les RH, qui m’avait conseillé de ne rien dire (même combat : endométriose + pma). J’étais pas à l’aise du tout de ne rien dire Mais comme je n’ai pas été retenue, je ne me suis pas posée plus de questions. Franchement, je comprends ton embarras….

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      • Non. Elle dit que cela fait parti de la sphère privée et donc que cela n’a pas lieu d’être évoque lors d’un entretien professionnel. Elle me dit qu’ils savent les risque qu’ils prennent en embauchant une jeune femme. Je suis pas complètement d’accord (je pensais faire comme toi en fait)Mais la question ne s’est finalement pas posée….

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      • C’est délicat car effectivement c’est du ressort du privé mais l’impact sur le pro n’est pas négligeable.
        Après en embauchant tout être humain il y a des risques mais là c’est quelque chose de connu…. rrraaaaah mon cœur balance !!

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    • Oui j’avais lu que Simone avait changé et idem pour Souris, elle m’avait dit que ça lui avait changé la vie (il me semble !).
      Oui car de toute façon je préfère qu’on me refuse le poste, aussi bien qu’il soit, et garder la protection de mon boulot tout naze plutôt que de ne rien dire et être ultra stressée.
      Du coup merci, ta question m’a permis de trier mes idées 💋

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  3. Madame Chou dit :

    Bonjour, je n’ai pas d’endométriose mais j’ai quitté un poste toxique en cours de période PMA. Nous avons décidé de partir à l’étranger avec mon mari qui avait une proposition à l’étranger. Je pensais chercher là-bas mais au final la PMA a marché pendant mon préavis (un hasard ? on ne le saura jamais!).
    Autant mon ancien chef était au courant de mon parcours PMA, autant pour ma part je n en parlerai pas en entretien. A mon sens, c’est quand même se « tirer une balle dans le pied » et puis surtout tu ne leur dois rien. Dans le même genre j’ai accepté un nouveau poste ici sans dire que j’étais enceinte de bébé 2, je l’ai annoncé 3 semaines après. Evidemment c’était stressant mais je ne le regrette pas !!

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    • Hello !
      Effectivement je ne leur dois rien mais je trouve que c’est quand même pas très honnête car s’ils sont en recherche c’est qu’il y a un besoin… je suis peut être trop gentille ou naïve tu me diras !
      Autant pour la grossesse je peux comprendre, il y a une date de début et de fin et bon en plus ce statut te protège quand même d’un point de vue RH. En revanche la c’est quand même redondant comme état… j’imagine mal être en arrêt pendant ma période d’essai et de devoir filouter…
      Mais effectivement il y a le côté balle dans le pied c’est clair. Après c’est aussi peut être révélateur de leur fonctionnement et un mal pour un bien ?

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  4. Après techniquement, s’ils ne te prennent pas à cause de ça, c’est de la discrimination à l’embauche, mais bon, va le prouver (et tu pars pas vraiment sur des bonnes bases si tu leur dis « bonjour, je suis en PMA, Du coup si vous m’embaucher pas et ben je crie à la discrimination » ^^)

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  5. Olala vaste sujet !!! J’ai retourné la question dans tous les sens et pour le moment j’ai choisi de rester dans ma boîte – par contre j’ai eu la chance de pouvoir évoluer en interne donc c’est pas tout à fait pareil. Je suis RH moi même, je sais pas si ça a aidé (les cordonniers ne sont ils pas souvent les plus mal chaussés ? ;-)). En tous cas je ne voulais pas me lancer à l’externe, trop de risques sur la prise en charge financière (je suis en PMA privée) et sur les absences régulières mais surtout sur la flexibilité genialissime à laquelle j’ai droit dans ma boîte actuelle. Pour autant si ton boulot te mine vraiment, est source de stress et de malaise, je suis persuadée que tu dois changer. Est ce que tu as fais les démarches de RQTH? Si c’est le cas c’est plus facile à amener à la toute fin d’un process de recrutement. En expliquant (et en prouvant) que tu as une maladie qui peut parfois t’amener à t’absenter mais que tu as toujours fait au mieux pour que cela ait le moins d’impact possible sur ton activité pro (télétravail / flexibilité sur les horaires…), et que tu es hyper motivée pour le job. Je pense par contre qu’il faut le dire au tout dernier entretien ou au moment où la boîte te fait la propale. Pour que les choses soient claires des le départ. Et s’ils refusent de te prendre et que tu sens que c’est à cause de ça, faudra se dire que la boîte n’en valait pas la peine !! J’espère que ça pourra t’aider et n’hésitez pas à m’écrire si tu veux en parler un peu plus 🙂

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    • Merci beaucoup Endopmette, ça m’aide beaucoup !
      Je ne connais pas le RQTH et je vais me renseigner. En en parlant avec Le Mec un peu plus en détails, il me conseille de ne plus viser les start-up mais les plus grosses entreprises avec un vrai service RH (pour pouvoir leur en parler et garder les avantages de RDV pris sur le temps de travail) ainsi qu’une bonne mutuelle. Car comme toi je suis en PMA privée et la lors de la dernière ponction j’ai du avancer 2000€ alors si je ne suis pas bien remboursée bah c’est tout simplement pas possible. Idem, je suis assez libre sur mes horaires et j’ai le télétravail le mercredi. J’ai conscience d’être ultra chanceuse d’avoir autant. Ce qui me pousse à partir c’est mon job dont j’ai fait et refait le tour, ma directrice qui est clairement folle et nous pourris la vie et un secteur dans lequel je ne m’épanouie pas vraiment. Alors je pense que je dois peser la charge de ses éléments VS le confort.
      Je pense annuler mon 4ème entretien du coup qui est dans une start-up (j’y serais la 1ère salariée !) pour quelque chose de moins risqué.

      Encore merci endopmette et je n’hésiterai pas à revenir vers toi !!

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      • La RQTH c’est la reconnaissance en qualité de travailleur handicapé. Pas très vendeur comme ça je te l’accorde mais c’est un petit papier qui sans expliquer ce que tu as, peut te permettre de montrer à ton employeur que tu n’invente rien. Je l’ai fait parce-que mon endo est très sévère – je comprends que la tienne aussi, et je me suis dit que ça pourrait me servir le jour où je changerai de boss ou de boîte 😊. Par contre les démarches peuvent être un peu longues (pas compliquées du tout ). Je suis d’accord sur le fait de viser plutôt les groupes ou plus grosses entreprises. Ces boîtes la ont souvent des processus et politiques qui permettent d’adapter ton rythme de travail et ont des mutuelles pas mal 😊, mais après si le job est intéressant et qu’il y a un bon feeling dans ta startup ça pourrait peut être le faire quand même nan?

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      • Maintenant que tu en parles il me semble avoir lu ça sur le site d’endo France. J’ai une endométriose stade 2, je ne pense pas qu’elle soit aussi sévère que la tienne mais malgré la cœlioscopie il y a 1 an j’ai encore pas mal de douleurs lors de mes règles (et parfois même des douleurs lancinantes tout au long du cycle) mais surtout une fatigue que je traîne plus ou moins tout le temps.
        Ce poste en question était plus une porte de sortie rapide qu’autre chose. En revanche je te rejoins, si malgré tout je sens à un moment que refuser tel poste me coûte plus que tout le reste, j’essaierai de ne pas hésiter !

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  6. À défaut de changer réellement de travail, j’ai changé de service et mon ancien chef s’est chargé de prévenir le nouveau pour la PMA. J’ai beaucoup de chance.
    Bon courage à toi, j’espère que tu trouveras bientôt quelque chose qui te convienne mieux !

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  7. C’est une bonne démarche d’accepter que la PMA ne nous paralyse pas et qu’on peut faire évoluer des choses dans sa vie (je t’admire, parce que moi je reste en mode « bloquée »). Quant au discours à tenir face à de potentiels employeurs, je ne saurais trop de conseiller. peut-être y aller à l’instinct en fonction de la relation qui s’instaure pendant les échanges? A toi de voir comment tu le sens, et le degré de franchise que tu as envie d’instiller sans que cela ne te desserve trop. Bon courage pour ces entretiens !

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